Au printemps 2003, alors que je venais de passer trois bonnes heures à
ranger ma cave, j'ai retrouvé la carcasse de ma 125 XLS abandonnée là,
parmi les vieilleries et les bouteilles, depuis le jour ou sa boite de
vitesse avait rendu l'âme. La nostalgie m'a envahi et, avec l'arrivée
des beaux jours, je me suis mis a rêver un court instant que je
pourrais lui faire avaler l'asphalte de nouveau. C'était utopique car
les pièces de cesmachines sont de plus en plus rares et en dépit de la
horde de passionnés qui fleurissent sur le WEB, ma quête de sa
résurrection fut vouée à l'échec .
Le temps avait passé. Pendant que je travaillais en bon père à créer
une famille, mon cheval de fer rouillait paisiblement au fond d'un
gourbi. Je devais définitivement me résigner à faire le deuil de ce
brélon qui accompagna mon adolescence dans les années 80 et sur lequel
tant de minettes (si si si !!!) avaient posé leurs fesses délicates (chut ! ma femme n'est pas loin).
Un an plus tard en longeant le chemin des douaniers sur la côte
sauvage du Croisic, au détour d'une allée, j'ai croisé une "belle"
dressée sur ses gros boudins avec son air patoche et son gros
pharerond, elle m'a frôlé avec une mélodie proche de celle de ma
"feue" XLS ... ce fut tout de suite le coup de foudre.
En rentrant, je me suis empressé de rechercher l'objet de ma
convoitise. Ce brelon que j'imaginais sans même en connaître
l'existence. Deux mois plus tard, j'avais jeté mon dévolu sur une
jolie type 2 modèle 2003 de couleur vert foncé. Quelle fierté lorsque
je suis arrivé chez moi avec la belle sur un porte moto derrière ma
voiture ! J'ai à peine eu le temps de la descendre et de la mettre sur
la béquille que mes trois filles avaient enfourché le cheval de fer.
Aujourd'hui je suis toujours l'heureux possesseur de cette machine
mythique et j'ai rejoint avec grand plaisir la communauté des «tiwistes», «tonguiens» et autres «karionneurs» qui font vivre ce
site modeste, génial et indispensable.
Gadunord